Extrait d'avis au ministre
Lenvima (carcinome hépatocellulaire)
Nom du fabricant : Eisai
Forme : Trousse
Teneur : 12 mg : 4 mg (15 caps.), 4 mg : 4 mg (5 caps.), 8 mg : 4 mg (10 caps.)
Indication : Traitement du carcinome hépatocellulaire
Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions
Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue aux listes des médicaments - Médicament d'exception (2019-12-18)
Surseoir à la décision (2019-10-02)
Évaluation publiée le 11 septembre 2019
Téléchargez l'Avis au ministre sur Lenvima (carcinome hépatocellulaire)
L'indication de paiement du médicament du présent extrait a fait l'objet d'une recommandation d'allègement administratif contenu dans l’Avis au ministre des médicaments multisources publié le 7 novembre 2024. Veuillez consulter la section dédiée aux Allègements administratifs en oncologie pour en connaître tous les détails.
Lenvatinib (LenvimaMC) est utilisé pour traiter les patients atteints d’un carcinome hépatocellulaire inopérable. À ce stade de la maladie, le traitement vise à ralentir la progression du cancer et à préserver la qualité de vie, mais il ne permet pas de guérir. Les patients reçoivent du sorafenib (NexavarMC) si leur foie fonctionne bien et si leur état de santé le permet. Le lenvatinib serait une option de remplacement du sorafenib. Les patients qui ont un mauvais état général ou un mauvais fonctionnement de leur foie reçoivent les « meilleurs soins de soutien ». Ces derniers visent seulement à soulager les symptômes.
L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du lenvatinib repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent que le lenvatinib prolonge la vie de façon similaire au sorafenib et permet de retarder la progression de la maladie de 3,7 mois. Les principaux effets indésirables du médicament sont l’hypertension et la diarrhée. Ceux-ci peuvent être réduits par des diminutions de doses ou des traitements de soutien. Le lenvatinib représente une nouvelle option de traitement pour ces patients et il répondrait à un besoin de santé.
Le coût du traitement au lenvatinib est moindre que celui au sorafenib. De plus, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie) est favorable. Par ailleurs, il est estimé que le remboursement du lenvatinib entraînerait des économies d’environ 1,9 million de dollars sur le budget de la RAMQ au cours des trois premières années pour le traitement de 183 patients.
L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre d’inscrire LenvimaMC, à la condition que son utilisation soit encadrée par une indication reconnue et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique.