COVID-19: Regard sur la fréquentation dans les urgences au Québec

Ce rapport trace un portrait de l’impact de la pandémie sur la fréquentation des services d’urgences par l’ensemble des clientèles au Québec.  Il a été rendu possible grâce à la création et l’exploitation de la cohorte COVID jumelant l’information issue des banques de vigie épidémiologique et des résultats de laboratoire avec les données médico-administratives auxquelles l’INESSS a accès.

Faits saillants

Dans l’ensemble de la province, la fréquentation des services d’urgence a fortement diminué au cours de la période pandémique (1er mars 2020 au 28 février 2021) avec plus de 1M de visites et 73 000 admissions par l’urgence en moins par rapport à la période de référence (1er mars 2019 au 29 février 2020). Cela représente une baisse de 28 % pour l’ensemble des visites et de 17 % pour les visites qui nécessitent une hospitalisation.

  • La diminution la plus importante est observée chez les patients âgés de 0 à 17 ans, tant pour les visites (- 47 %) que pour les admissions par l’urgence (‑ 40 %).
  • La diminution des admissions par l’urgence est particulièrement marquée dans le cas des maladies respiratoires (- 50 %), alors qu’elle est relativement faible pour les problématiques de santé mentale (- 4 %).
  • Tant pour les cas graves hospitalisés que pour les cas moins urgents (P4 et P5), la baisse est beaucoup plus prononcée au cours du printemps et de l’automne, suivant ainsi l’évolution de la pandémie et des mesures de confinement.
  • Les cas confirmés ou suspectés de COVID-19 représentent en moyenne 4,6 % de l’ensemble des visites à l’urgence. Pour les cas de COVID-19 confirmés, le taux d’hospitalisation est environ 2,8 fois plus élevé que pour les autres patients des services d’urgence (36 % contre 13 %).
  • La réduction de la fréquentation des urgences s’accompagne d’une diminution du délai moyen entre l’arrivée du patient dans ce service et sa prise en charge médicale, qui passe de 2 h 31 à 1 h 50.
  • La durée moyenne totale du séjour à l’urgence est relativement semblable entre la période pandémique et la période de référence. Elle a toutefois été en baisse lors de la première vague, entre mars et avril 2020, puis en hausse par la suite.

La réduction d’environ 73 000 admissions par l’urgence au cours de la période pandémique représente une moyenne de 1 770 lits utilisés en moins chaque jour dans les hôpitaux de la province.

  • La baisse de l’occupation des lits par des patients en provenance de l’urgence a probablement été un facteur important pour réduire l’énorme pression de la pandémie sur l’activité hospitalière et, ainsi, compenser en grande partie le nombre important de lits non disponibles dans les hôpitaux.

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