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Suivi de l’évolution de l’épidémie de COVID-19 : Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers – Mise à jour du 30 décembre 202130 December 2021
Suivi de l’évolution de l’épidémie de COVID-19 : Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers – Mise à jour du 30 décembre 2021
L’INESSS rend disponible aujourd’hui la plus récente mise à jour des deux rapports qu’il produit de manière hebdomadaire en soutien aux décideurs et aux gestionnaires du réseau de la santé et des services sociaux.
Rapport sur les risques d’hospitalisation, pour la semaine du 18 au 24 décembre :
Avertissement : les données qui suivent pourraient être sous-estimées en raison de la sous-déclaration des cas infectés. Cette sous-déclaration peut notamment s’expliquer par l’achalandage important observé récemment dans les centres de dépistage et le recours aux tests rapides dont les résultats ne sont pas captés dans les banques de données.
Cas
- La hausse du nombre de nouveaux cas se poursuit à un rythme très rapide avec une augmentation de 172% par rapport à la semaine précédente (65 824 versus 24 171) ;
- Cette hausse est particulièrement marquée chez les personnes de 18 à 39 ans (+298%).
Hospitalisations
- Parmi les nouveaux cas confirmés cette semaine, 643 présentent un risque élevé d’hospitalisation, dont 191 aux soins intensifs ;
- La proportion des cas qui nécessiteraient une hospitalisation est d’environ 1% ;
- Les résidents de la grande région de Montréal (zone 1) représentent 64% des hospitalisations ;
- Les personnes de 70 ans et plus représentent 49% des hospitalisations.
Rapport sur les besoins hospitaliers
Cette semaine, en raison de la croissance exponentielle du nombre de cas, l’INESSS a produit deux modèles de projections. Le premier se base sur les taux de croissance moyens tandis que le second repose sur les données brutes afin de mieux prendre en compte l’augmentation rapide des cas et des hospitalisations des derniers jours. Comme la semaine dernière, seules les projections pour le Québec dans son ensemble sont disponibles.
À partir des données colligées jusqu’au 27 décembre, les deux modèles prévoient une croissance importante des nouvelles hospitalisations et de l’occupation conséquente des lits réguliers et de soins intensifs au cours des 3 prochaines semaines.
- Les projections selon le premier modèle suggèrent que d’ici 3 semaines, l’occupation des lits réguliers pour les patients COVID pourrait atteindre environ 1 600 lits et donc dépasser le niveau 3 établi par le MSSS. Quant aux lits de soins intensifs, le taux d’occupation pourrait atteindre près de 300 lits, s’approchant ainsi du niveau 3.
- Les projections selon le deuxième modèle prévoient quant à elles que d’ici 3 semaines, ces chiffrent s’élèveraient à environ 2 100 lits réguliers et 375 lits de soins intensifs, soit au-delà des niveaux 3 et dépassant les seuils observés lors des vagues précédentes.
Il est à noter que la croissance du nombre d'hospitalisations annoncées pourrait être ralentie par l'intensification des efforts de vaccination et par l’impact des mesures sanitaires récemment mises en place ou à venir.
L’INESSS tient à souligner certaines limites en lien avec ces projections :
- Les modèles utilisés sont des modèles statistiques qui ne permettent pas d’intégrer par anticipation certains facteurs influençant la pandémie (par exemple: le taux de vaccination ou l’apparition d’un nouveau variant). Ces facteurs sont toutefois pris en compte au fur et à mesure que leurs effets sur les cas et les hospitalisations apparaissent ;
- L’impact de la mise en place de nouvelles mesures gouvernementales, ou de leur retrait, ne devient généralement visible dans les projections qu’au terme de 14 jours;
- Une analyse rétrospective des projections suggère que les modèles sont généralement robustes, mais que leur précision diminue avec le temps ou lors de changement de tendance;
- Certaines personnes sont hospitalisées pour une raison autre que la COVID et elles sont ensuite déclarées positives lors de leur admission ou durant leur séjour. Comme ces personnes utilisent un lit dédié, elles sont comptabilisées parmi les patients COVID ;
- Au-delà de la disponibilité des lits, d’autres facteurs influencent également la capacité hospitalière, notamment la disponibilité du personnel et du matériel ;
- Lorsque les stratégies et les capacités de dépistage ne permettent pas de capter l’ensemble des nouveaux cas, les hospitalisations anticipées peuvent être sous-estimées.
- La propagation du variant Omicron est présentement difficile à anticiper et la dynamique de la pandémie peut changer rapidement.
Les deux rapports sont disponibles sur le site Web de l’INESSS dans la section COVID-19/Risques d’hospitalisation et projections des besoins hospitaliers. Ils sont mis à jour chaque semaine afin d’éclairer les décisions à prendre.