Extract notice to the Minister

Le vénétoclax (Venclexta^MC), en association avec l’obinutuzumab (Gazyva^MC), est un médicament utilisé pour traiter les personnes atteintes d’une leucémie lymphoïde chronique (LLC), un cancer du sang. La LLC affecte surtout une population âgée. C’est un cancer qui évolue lentement et qui affecte peu l’espérance de vie des patients. À l’exception de la greffe de cellules souches, à laquelle peu de patients sont admissibles, il n'existe aucun traitement pour guérir ce cancer. Actuellement, au Québec, les patients qui n’ont jamais été traités pour leur cancer reçoivent principalement l’ibrutinib (Imbruvica^MC), ou, plus rarement, l’obinutuzumab (Gazyva^MC) en association avec le chlorambucil (Leukeran^MC).

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables du vénétoclax, en association avec l’obinutuzumab, repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats de cette étude démontrent que l’association vénétoclax/obinutuzumab retarde la progression de la maladie comparativement à l’association chlorambucil/obinutuzumab. Aucune donnée de bonne qualité ne permet de comparer l’efficacité de l’association vénétoclax/obinutuzumab à celle de l’ibrutinib. Par contre, les effets secondaires de ces deux traitements, ainsi que leur mode d’administration, sont différents. Cela permet d’offrir aux patients un choix de traitement supplémentaire.

Le coût de traitement par patient avec l’association vénétoclax/obinutuzumab est élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est toutefois favorable lorsqu’elle est comparée à l’ibrutinib, le traitement actuellement le plus utilisé dans le traitement de la LLC. Par ailleurs, l’INESSS estime que son remboursement entraînerait des économies d’environ 0,8 million de dollars sur 3 ans pour le système de santé public, et ce, pour le traitement de 125 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie, et ce, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande au ministre de rembourser le vénétoclax, en association avec l’obinutuzumab, à la condition que son utilisation soit encadrée.