Soins palliatifs en contexte de pénuries pendant la pandémie
CONSTATS DE L’INESSS (mise à jour 30-06-2020)
Basé sur la documentation scientifique disponible au moment de sa rédaction, et sur les consultations menées, malgré l’incertitude existante dans cette documentation et dans la démarche utilisée, l’INESSS met en lumière que :
- La pénurie de médicaments, réelle ou potentielle, doit être communiquée localement dès maintenant aux différents intervenants et des actions mises en place immédiatement, si ce n’est pas déjà fait, dans tous les centres hospitaliers du Québec, qu’ils reçoivent ou non des patients atteints de la COVID-19. L’utilisation des options alternatives devrait donc être favorisée dès maintenant afin d’éviter une pression à la baisse sur les stocks des molécules déjà à risque de pénurie.
- Dans un contexte d’approvisionnement limité et incertain, il faut éviter le gaspillage et minimiser les pertes; de plus, l’usage de certains produits critiques devrait être priorisé et réservé aux situations pour lesquelles les options alternatives sont peu ou pas envisageables.
- Il est important de bien adapter le choix des médicaments en fonction des symptômes que l’on souhaite soulager, de l’état du patient et du degré de sédation désiré.
- Pour soutenir les plus petits centres hospitaliers dans l’usage des options alternatives en soins palliatifs, il serait important de faciliter le partage des connaissances développées dans les grands centres hospitaliers au moyen, par exemple, d’un programme de mentorat.
- Les patients atteints de COVID-19 chez qui l’approche préconisée est palliative devront faire l’objet d’une prise en charge adaptée qui tient compte de la mitigation des risques de transmission ou contamination.
- Considérant l’évolution de la pandémie et les milieux d’exercice des soins de fin de vie, les pratiques devront néanmoins s’adapter en tenant compte des éléments d’expertise locale et de capacité du milieu à offrir certains soins.