Analyse d'impact budgétaire d'une augmentation de la transplantation rénale au Québec

2012-12-21 | Modes d'intervention en santé

L’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) est caractérisée par la perte définitive de la fonction rénale. Il s’agit du stade le plus avancé de l’insuffisance rénale. Bien que le taux d’incidence de l’IRCT semble se stabiliser, la prévalence des personnes traitées augmente régulièrement. Pour assurer la survie de ces insuffisants rénaux, la fonction rénale se doit d’être suppléée par des mécanismes exogènes de filtration du sang comme la dialyse ou par la transplantation d’un rein.

Toutefois, ces différents traitements exigent de façon continue l’utilisation de ressources humaines et matérielles spécialisées, dont la contrepartie financière exerce un poids de plus en plus élevé sur le budget du système de santé québécois. Le recours à la transplantation rénale permet d’atténuer cette pression, puisque le suivi annuel des personnes bénéficiant d’une greffe s’avère beaucoup moins coûteux que l’hémodialyse ou les autres formes de dialyse. De plus, la greffe améliore grandement la survie et la qualité de vie de ces personnes.

Avant de considérer toute hausse du nombre de greffes, il s’avère essentiel de comparer le coût relatif des différents traitements de l’IRCT et de leur utilisation face à une prévalence croissante pour bien apprécier l’impact réel sur le budget que l’État consacre à la suppléance rénale.

Dans cette optique, la Direction de la biovigilance (maintenant intégrée dans la Direction de l’accès des technologies et de la biologie médicale) du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a demandé une analyse d’impact budgétaire comparant les coûts québécois associés, d’une part, aux soins nécessaires pour les personnes en hémodialyse en attente de transplantation rénale et, d’autre part, à la transplantation, y compris au prélèvement de l’organe et au suivi post-transplantation. Cette analyse, reposant sur les modalités de traitement observées dans la population concernée, permettra d’évaluer les économies générées par l’augmentation du nombre de transplantations rénales, qui permettrait en outre de réduire les listes des personnes en attente de greffe et d’améliorer leur qualité de vie.

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