Bilan DPJ-DP 2016 - Les mauvais traitements psychologiques (2e édition)
2016-06-14 | Jeunes et familles
Notice Santécom: 74365
Le 13e bilan annuel des directrices et des directeurs de la protection de la jeunesse, aussi directeurs provinciaux (DPJ-DP), a pour thème les mauvais traitements psychologiques. Les DPJ-DP souhaitent ainsi sensibiliser la population à ce mal silencieux dont on parle encore trop peu.
Introduits dans la Loi sur la protection de la jeunesse lors de sa révision, en 2006, les mauvais traitements psychologiques peuvent se manifester dans toutes les familles sans égard aux classes sociales, à la scolarisation ou aux types de familles. Qu’ils soient victimes de dénigrement, de rejet affectif, d’indifférence ou de menaces, ou qu’ils soient témoins de violence conjugale, les enfants en subissent les effets dévastateurs.
Les recherches démontrent que cette forme répandue de maltraitance peut avoir des répercussions sur les plans affectif, social, cognitif et physique.
Les traces laissées par les mauvais traitements psychologiques se traduisent trop souvent chez les enfants par un conflit de loyauté envers un des parents, un sentiment de ne pas avoir sa place dans la famille, une responsabilité face à la situation chaotique, un état d’isolement et de détresse. De plus, les enfants qui en sont victimes ont tendance à se percevoir comme mauvais et sans valeur, ils ne se sentent pas aimés ni désirés et ils craignent d’être en danger.
En 2015-2016, les DPJ ont traité 87 800 signalements, ce qui représente une hausse de 1.1% par rapport à l’année précédente. En moyenne, 240 situations d’enfants sont signalées chaque jour au Québec. Parmi les 35 000 signalements retenus par les DPJ-DP en 2015-2016, près de 16 % portaient sur des situations de mauvais traitements psychologiques.
Le Bilan 2016 des DPJ-DP, et la vidéo qui l’accompagne, mettent en lumière l’ampleur et les ravages des mauvais traitements psychologiques chez les enfants.