Dépistage du cancer du col de l’utérus au Québec : recommandations pour l’implantation du test de détection des virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire
2024-05-13 | Cancérologie, Dépistage et pratiques cliniques préventives
Mise à jour autoprélèvement, initialement paru en 2022.
Au Canada, il est estimé qu’une femme sur 168 développera un cancer du col de l’utérus au cours de sa vie. Le dépistage du cancer du col se fait actuellement par cytologie (test de Papanicolaou ou test Pap). Il existe cependant une alternative soit le test de détection des virus du papillome humain (VPH), un test moléculaire permettant la détection des acides nucléiques du virus à partir d’un prélèvement génital.
En 2017, l’INESSS publiait un état de connaissances comparant la cytologie au test VPH, constatant que le test VPH se compare favorablement à la cytologie. À la suite de cette publication, le MSSS a signifié son intention d’aller de l’avant avec l’implantation du test VPH comme test primaire pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. C’est dans ce contexte que le MSSS a mandaté l’INESSS afin d’émettre des recommandations en lien avec les stratégies et modalités de mise en œuvre de ce test, et ce, notamment concernant l’optimisation de la participation au dépistage, la trajectoire de dépistage à retenir, la pertinence d’offrir l’autoprélèvement et la manière d’assurer une prise en charge optimale des personnes avec résultats anormaux aux tests de dépistage.
Après avoir procédé à l’analyse des données scientifiques, contextuelles et expérientielles recueillies, l’INESSS émet une série de recommandations entre autres concernant la trajectoire de dépistage et l’autoprélèvement.
Pour soutenir la transition vers le test VPH, le MSSS a interpellé à nouveau l’INESSS en 2023 afin de lui fournir une réponse rapide au sujet de l’intervalle optimal entre le dernier test Pap normal et le premier test VPH. L’état actuel des connaissances permet à l’INESSS de suggérer un intervalle de 3 ans chez une personne immunocompétente et un intervalle d’un an chez une personne immunosupprimée. Cette recommandation permettra de mettre en œuvre le dépistage par test VPH tout en conservant des intervalles sécuritaires entre les tests.
Dès l’automne 2023, à la suite de recommandations faites par l’INESSS et dans le but d’améliorer la performance du dépistage de la maladie, le test Pap sera progressivement remplacé par un test plus sensible (test VPH) capable de détecter les VPH oncogènes présents dans les cellules et les sécrétions prélevées au col de l’utérus. Vous trouverez l’état de ce déploiement dans les différentes régions sur le site Web du MSSS.
L’INESSS a également élaboré, en 2024, un protocole médical national pour soutenir le dépistage par test VPH.
Également en 2024, l’INESSS a mis à jour la section autoprélèvement de son avis Dépistage du cancer du col de l’utérus au Québec : recommandation pour l’implantation du test de détection des virus du papillome humain (test VPH) comme test de dépistage primaire – mise à jour autoprélèvement.
Notice Santécom: 188309
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