Diminuer l’empreinte carbone des agents anesthésiques inhalés au bloc opératoire lors d’une anesthésie générale : stratégies et enjeux à considérer

2024-07-10 | Médicaments: Usage optimal, Modes d'intervention en santé

(VERSION RÉVISÉE)

En raison de leur empreinte carbone plus élevée, l’utilisation du desflurane et du protoxyde d’azote est de plus en plus remise en cause par des anesthésiologistes, au Québec comme ailleurs. À la suite d’une demande de l’Association des anesthésiologistes du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a confié à l’INESSS le mandat de formuler des recommandations sur les meilleures pratiques cliniques à mettre en place pour diminuer l’empreinte carbone de l’anesthésie générale par inhalation sans compromettre la prestation et la sécurité des soins. Ainsi, pour la première fois, l’INESSS formule des recommandations visant à modifier des pratiques cliniques dans le but précis de réduire l’empreinte carbone d’activités du réseau de la santé. Avec le retrait progressif du desflurane, la réduction de l’utilisation du protoxyde d’azote et l’optimisation de l’utilisation du sévoflurane, la mise en œuvre de ces recommandations devrait entrainer des économies, contribuer à l’objectif du MSSS de verdir les pratiques au bloc opératoire, et à celui du Québec d’atteindre la carboneutralité en 2050. Bien qu’ils aient un impact modeste sur l’émission globale des gaz à effet de serre, les changements proposés seront néanmoins bénéfiques sur l’empreinte carbone des anesthésies générales et donc du système de santé. Par le biais de sa veille sur les impacts environnementaux en santé, l’INESSS poursuit ses réflexions dans ses évaluations et demeure à l’affût des avancées scientifiques dans ce domaine.

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