Efficacité de programmes d'autogestion pour des problèmes respiratoires obstructifs

Les problèmes respiratoires obstructifs, qui réfèrent essentiellement à l’asthme et à la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), affectent de façon importante la population canadienne. Leur prise en charge vise principalement à prévenir la détérioration de la fonction respiratoire en s’appuyant sur des programmes d’autogestion. Il s’agit de programmes d’éducation comprenant un enseignement à triple volet : connaissances sur l’asthme, autosurveillance de la fonction respiratoire et plan d’action. Toutefois, des questions se posent encore sur leur efficacité selon la nature et la sévérité de ces problèmes respiratoires.

L’implication de l’Agence d’Évaluation des Technologies et des Modes d’Intervention en Santé (AÉTMIS) résulte d’une requête d’évaluation soumise, à l’été 1999, par la Direction de la santé publique de Montréal-Centre. On demandait au Conseil d’évaluation des technologies de la santé, remplacé en juin 2000 par l’AÉTMIS, d’évaluer l’efficacité de l’utilisation des débitmètres de pointe chez les patients souffrant de problèmes respiratoires obstructifs pour diminuer le nombre de consultations à la salle d’urgence. Toutefois, il a été jugé opportun d’élargir ce cadre d’analyse pour comprendre l’ensemble des problèmes respiratoires obstructif et lui donner une portée plus générale.

En conclusion, l’AÉTMIS est d’avis que, pour la population adulte, les programmes d’autogestion de l’asthme sont une technologie acceptée et efficace pour diminuer plusieurs indicateurs de morbidité. Selon l’avis d’experts, ces programmes devraient viser les patients qui ne contrôlent pas suffisamment leur maladie. Leur efficacité pour une population pédiatrique reste incertaine. Par ailleurs, pour les patients avec une MPOC, les recherches se poursuivent, mais les résultats préliminaires d’une étude québécoise laissent entrevoir des résultats très prometteurs quant à l’efficacité de cette technologie.