Oxygénothérapie à domicile

2005-01-27 | Modes d'intervention en santé

Les avantages de l’oxygénothérapie de longue durée pour les personnes souffrant d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) sont démontrés, et ses indications cliniques font l’objet d’un consensus international. Il y a toutefois peu de données et de directives sur l’utilisation des appareils portatifs d’oxygénothérapie (à oxygène liquide ou gazeux) à domicile dans le cadre d’une oxygénothérapie de longue durée.

Les appareils à oxygène liquide conçus pour un usage à domicile ont été lancés dans les années 1980 afin d’offrir aux patients qui souhaitaient avoir des activités à l’extérieur de leur domicile un dispositif plus petit et plus léger capable de fournir de l’oxygène pour une période plus longue que les autres appareils d’oxygénothérapie. L’utilisation des appareils à oxygène liquide et l’organisation des servi- ces à domicile varient énormément d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre. Dans ce domaine, la technologie évolue à un rythme rapide, mais il y a peu d’études sur les avantages particuliers qu’elle offre aux patients. Il n’y a pas suffisamment de données prouvant que les appareils à oxygène liquide contribuent plus à améliorer la durée et la qualité de vie que les autres appareils d’oxygénothérapie, mais il existe des données indiquant que cette technologie offre certains avantages au chapitre de la facilité d’emploi. Des lignes directrices sur l’utilisation de cette technologie publiées récemment au Royaume-Uni et aux États-Unis proposent des critères de prescription liés à la mobilité du patient, à l’usage qu’il en fait et à son observance thérapeutique.

Il n’y a pas de registre sur les coûts et le taux d’utilisation des appareils à oxygène liquide au Québec, bien que l’on sache que, à cause de leur coût relativement plus élevé et des doutes qui planent sur la plus-value de leur efficacité clinique, ils y sont rarement prescrits, étant considérés comme un « traitement d’exception ». Ils sont plus souvent prescrits en Ontario, où ils sont couverts par le pro- gramme provincial d’oxygénothérapie à domicile. Cette technologie offrirait vraisemblablement certains avantages à des patients très actifs, mais il faudrait que les cliniciens et les décideurs du Québec définissent des critères cliniques et sociaux d’évaluation et de suivi dans le cadre d’un pro- gramme global d’oxygénothérapie à domicile.

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