Stadification initiale du cancer de l'œsophage : revue systématique sur la performance des méthodes diagnostiques

2009-06-23 | Cancérologie

Le cancer de l’œsophage est un cancer rare dont le pronostic demeure sombre. Au Québec, en 2007, on estimait à 339 le nombre de nouveaux cas de cancer de l’œsophage et à 319 le nombre de décès causés par cette maladie.

La stadification initiale du cancer de l’œsophage est une étape importante pour déterminer la faisabilité d’un traitement et, le cas échéant, établir un plan thérapeutique optimal. On dispose de plusieurs technologies diagnostiques pour faire une stadification clinique : la tomodensitométrie (TDM), l’échoendoscopie avec ou sans cytoponction échoguidée, la tomographie par émission de positrons couplée à la tomodensitométrie (TEP-TDM), l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et les techniques chirurgicales minimalement effractives (laparoscopie et thoracoscopie).

Le présent rapport est une revue systématique des données probantes disponibles sur la performance des méthodes diagnostiques utilisées pour la stadification clinique du cancer de l’œsophage. Il n’aborde pas les enjeux organisationnels ni économiques.


Conclusions

Tout en tenant compte de la faiblesse méthodologique de la plupart des études analysées et de la rareté des données probantes sur certaines technologies, l’AETMIS dégage plusieurs conclusions et propose la stratégie suivante :

  • Réaliser d’abord une tomodensitométrie du cou, du thorax et de l’abdomen afin de déterminer s’il y a des métastases à distance;
  • En l’absence de métastases à distance, utiliser l’échoendoscopie pour évaluer l’envahissement locorégional (stades T et N) et les ganglions cœliaques, avec cytoponction échoguidée si la tumeur n’entrave pas le passage de l’aiguille; en présence d’une tumeur sténosante, l’approche optimale n’est pas connue, mais la dilatation est indiquée, sauf en cas de sténose grave, et elle devrait être réalisée dans des centres de grande expertise;
  • Ajouter la TEP-TDM au bilan d’extension du cancer si le patient est jugé admissible à un traitement à visée curative après une tomodensitométrie et une échoendoscopie (il faudrait cependant des études supplémentaires pour confirmer l’utilité de cette approche);
  • Utiliser l’IRM si la tomodensitométrie ne peut être pratiquée (bien que cette option ne soit mentionnée que dans certaines lignes directrices);
  • Recourir aux techniques chirurgicales minimalement effractives (laparoscopie, thoracoscopie) dans certaines situations, comme la laparoscopie pour évaluer les métastases abdominales (au péritoine, par exemple) lorsque le cancer se situe à la jonction œsogastrique.
REF79

Abonnez-vous à notre infolettre dès maintenant

Abonnement