Utilisation du test Oncotype DXMD aux fins de décision thérapeutique dans le contexte du traitement du cancer du sein infiltrant
2016-03-17 | Biologie médicale et génomique, Cancérologie
Environ 6 000 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année au Québec, dont la majorité sont hormonodépendants. Pour traiter ces types de cancer, une hormonothérapie (HT) est généralement prescrite après la chirurgie afin de réduire le risque de récidive puis, parfois, une chimiothérapie (CT) adjuvante, lorsque l’on juge que cet ajout apportera un avantage supérieur aux risques encourus. Le test d’expression génique Oncotype DXMD (test ODX), commercialisé en 2004, est venu s’ajouter aux outils disponibles pour aider le clinicien dans cette prise de décision thérapeutique. Ce test, effectué sur l’échantillon tumoral, mesure l’expression de 21 gènes et le résultat indique le risque individuel de la patiente, c’est-à-dire la probabilité pour elle de présenter une récidive à distance au cours des dix années suivant la chirurgie.
Le test ODX, effectué exclusivement dans le laboratoire du fabricant aux États-Unis, est remboursé par la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) dans certaines conditions définies dans un cadre de référence produit en 2012 par la Direction générale de cancérologie (DGC). Compte tenu du coût élevé de ce test et d’un doute soulevé dans la littérature concernant sa valeur ajoutée, la DGC a demandé à l’INESSS d’évaluer l’utilité clinique du test ainsi que sa valeur ajoutée, puis de mettre à jour le cadre de référence sur son utilisation.