Extrait d'avis au ministre

Adderall XR

Dénomination commune / Sujet : Amphétamine (sels mixtes d')
Nom du fabricant : Shire
Forme : Capsule longue action
Teneur : 5 mg, 10 mg, 15 mg, 20 mg, 25 mg et 30 mg

Indication : Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) chez l'adulte

Recommandation de l'INESSS
Modification d’une indication reconnue par le Conseil – Médicament d’exception

Décision du Ministre
Information actuellement non disponible en ligne

Évaluation publiée le 01 octobre 2009

Description du médicament

Adderall XRMC est une préparation de sels mixtes d’amphétamine à libération prolongée dont l’effet thérapeutique dure toute la journée. Adderall XRMC est indiqué pour le traitement du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Depuis juin 2006, il est inscrit à la section des médicaments d’exception pour le traitement du TDAH chez les enfants et les adolescents, selon certaines conditions.

Valeur thérapeutique

En octobre 2007, le Conseil a reconnu qu’Adderall XRMC procure une amélioration des symptômes liés au TDAH et de la qualité de vie. Cependant, il jugeait essentiel d’obtenir la preuve qu’Adderall XRMC procure des bénéfices sur les plans social et fonctionnel chez l’adulte.

Un essai clinique (Kay 2008) a évalué l’efficacité d’Adderall XRMC sur les performances de conduite automobile. Le Conseil a également eu accès à des données non publiées, mais acceptées pour publication, qui ont permis de documenter les aspects fonctionnels et sociaux. Ces données démontrent une amélioration de différents aspects fonctionnels et sociaux. En effet, Adderall XRMC a un effet favorable sur le travail, la vie familiale, la socialisation et la conduite automobile. Ainsi, le Conseil juge qu’il dispose maintenant d’information suffisante pour conclure à la valeur thérapeutique d’Adderall XRMC pour la population adulte.

Aspects économique et pharmacoéconomique

Le coût mensuel du traitement avec Adderall XRMC, pour les adultes, se situe entre 91 $ et 191 $ selon la dose utilisée. Il se situe entre 175 $ et 205 $ avec ConcertaMC. Ces coûts sont supérieurs à ceux des autres agents inscrits sur les listes de médicaments et utilisés pour traiter cette population.

Du point de vue pharmacoéconomique, le Conseil a réalisé une analyse de minimisation des coûts selon l’hypothèse d’une efficacité et d’une innocuité semblables entre Adderall XRMC et ConcertaMC. Une comparaison des coûts de traitement entre ces deux produits permet de conclure qu’Adderall XRMC est une option de traitement coût-efficace chez l’adulte et qu’il satisfait aux critères économique et pharmacoéconomique.

Considérations particulières

Du point de vue sociétal, des questions d’équité intergénérationnelle sont soulevées, particulièrement eu égard aux personnes de moins de 18 ans qui, lorsqu’elles atteignent l’âge de la majorité, ne peuvent plus bénéficier du traitement qui les rendaient plus fonctionnelles. Ces questions soulèvent aussi des considérations de sécurité, d’intégration sociale, de vie familiale et de maintien des performances aux études ou au travail. Quant aux enjeux propres à la sécurité routière, il semble exister un profil favorable pour la forme à longue action, notamment plus tard le soir. Dans bien des cas, il est donc préférable de poursuivre la thérapie à l’âge adulte.

Conclusion

En tenant compte de l’ensemble des critères prévus à la Loi, le Conseil a recommandé de modifier l’indication reconnue d’Adderall XRMC comme suit :

  • pour le traitement des personnes avec un trouble déficitaire de l’attention, chez qui l’usage du méthylphénidate à courte action ou de la dexamphétamine n’a pas permis d’obtenir un bon contrôle des symptômes de la maladie.

    Avant de conclure à l’inefficacité de ces traitements, le stimulant doit avoir été titré de façon optimale, à moins d’une justification pertinente.

Principale référence utilisée

Kay GG, Michaels MA, Pakull B. Simulated driving Changes in Young Adults with ADHD Receiving Mixed Amphetamine Salts Extended release and Atomoxetine. J. Atten. Disord. 2009; 12(4): 316-29.

Note : D’autres références, publiées ou non publiées, ont été consultées.

 

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