Extrait d'avis au ministre

Denavir

Dénomination commune / Sujet : Penciclovir
Nom du fabricant : Barrier Ther
Forme : Crème topique
Teneur : 1 %

Indication : Herpès labial

Recommandation de l'INESSS
Avis de refus – Valeur thérapeutique

Décision du Ministre
Information actuellement non disponible en ligne

Évaluation publiée le 07 février 2007

Description du médicament

DenavirMC est un nouvel agent antiviral, le penciclovir, disponible en crème topique. Il est indiqué pour le traitement des épisodes récurrents d’herpès labial chez les adultes, affectant les lèvres et le visage. Actuellement, un seul antiviral topique ayant une activité contre le virus de l’herpès simplex (VHS), l’acyclovir, est inscrit sur les listes de médicaments pour le traitement local des infections à virus herpétiques chez les personnes immunodéficientes.

 Un essai prospectif (Spruance 1997) regroupant 1 573 adultes immunocompétents avec récurrences d’herpès labial (trois épisodes ou plus par an) a évalué l’efficacité du penciclovir topique. Celui-ci devait être initié dans l’heure suivant l’apparition d’une première lésion et appliqué aux deux heures, un minimum de six fois par jour, pendant quatre jours. Les données de Spruance, combinée à un essai similaire, sont rapportées dans une méta-analyse (Raborn 2002). En comparaison avec le placebo, la crème de penciclovir réduit la durée des lésions et de la douleur de 0,7 à 1 jour, des résultats statistiquement significatifs, mais modestes du point de vue clinique.

Un tube de 2 g de crème de penciclovir 1 %, nécessaire pour le traitement d’un épisode de récurrence d’herpès labial, coûte 28,64 $. Ce coût est moins élevé que celui de l’acyclovir oral s’administrant pendant sept à dix jours, mais celui-ci n’est plus préconisé en raison de sa posologie peu commode. DenavirMC est toutefois plus cher que le traitement oral le plus utilisé, soit le valacyclovir en une seule journée.

Le Conseil considère que la crème de penciclovir offre une efficacité très modeste pour le traitement des lésions d’herpès labial récidivant chez les adultes immunocompétents, une affection bénigne, et ce, malgré une application très fréquente pendant plusieurs jours. En fait, bien que les données soient statistiquement significatives par rapport au placebo, le Conseil juge qu’elles sont cliniquement peu significatives puisqu’elles ne représentent qu’un délai de 17 à 24 heures de moins, alors que l’évolution normale de guérison est de sept à dix jours. Ainsi, le Conseil n’a pu reconnaître une valeur thérapeutique à DenavirMC suffisamment importante. C’est pourquoi il a recommandé le refus d’inscrire DenavirMC sur les listes de médicaments.

 

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