Extrait d'avis au ministre

Imfinzi (cancer poumon)

Dénomination commune / Sujet : durvalumab
Nom du fabricant : AZC
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg/ml (2,4 ml et 10 ml)

Indication : En association avec l’étoposide et le carboplatine ou le cisplatine pour le traitement d’un cancer du poumon à petites cellules de stade étendu

Recommandation de l'INESSS
Refus d'inscription

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la liste des médicaments-Établissements-Médicament d'exception (2022-07-06)
Surseoir à la décision (2021-07-07)

Évaluation publiée le 30 juin 2021

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Extrait de l'avis au ministre sur Imfinzi 386 KiO

Le cancer du poumon à petites cellules (CPPC) est un type de cancer du poumon peu fréquent, dont l’évolution est très rapide. La majorité des patients atteints de ce cancer sont diagnostiqués à un stade étendu et vivent rarement plus de cinq ans. Actuellement, une chimiothérapie intraveineuse composée d’étoposide et d’un sel de platine, le cisplatine ou le carboplatine, constitue le traitement de première intention standard du CPPC de stade étendu. Celle-ci permet de prolonger la vie des patients de quelques mois.

Le durvalumab (ImfinziMC) est une immunothérapie utilisée en ajout à la chimiothérapie standard pour le traitement du CPPC de stade étendu. Comme les autres traitements offerts, le durvalumab associé à la chimiothérapie vise à ralentir la progression de la maladie, à prolonger la vie et à améliorer le confort des patients. Aucun de ces traitements ne guérit ce type de cancer.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables du durvalumab, en ajout à la chimiothérapie standard, repose sur une étude de bonne qualité. Chez les personnes atteintes d’un CPPC de stade étendu, les résultats démontrent que cette association retarde quelque peu le décès par rapport à la chimiothérapie seule. De plus, l’ajout du durvalumab à la chimiothérapie ne semble pas nuire à la qualité de vie et l’association est bien tolérée. Ainsi, le durvalumab, administré avec la chimiothérapie standard, comblerait partiellement un besoin de santé jugé important à ce stade de la maladie.

Le coût d’un traitement au durvalumab est élevé. Lorsqu’il est associé à la chimiothérapie, le rapport entre le coût et l’efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie), comparativement à la chimiothérapie utilisée seule, est très élevé et défavorable. De plus, l’INESSS estime qu’au cours des 3 prochaines années, ce médicament entraînerait pour les établissements de santé des dépenses additionnelles d’environ 124,2 millions de dollars pour le traitement de 1 460 patients.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de prolonger la vie le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. Dans ce cas, puisque le coût du médicament est très élevé par rapport aux bénéfices démontrés et qu’il engendre des coûts additionnels très importants sur le budget des établissements de santé, l’INESSS recommande au ministre de ne pas ajouter d’indication reconnue au durvalumab.

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