Extrait d'avis au ministre

Keytruda (adénocarcinome rénal)

Dénomination commune / Sujet : pembrolizumab
Nom du fabricant : Merck
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 25 mg/ml (4 ml)

Indication : Pour le traitement adjuvant du adénocarcinome rénal

Recommandation de l'INESSS
Refus d’inscription

Décision du Ministre
Ne pas ajouter d’indication reconnue à la liste des médicaments-Établissements (2023-03-01)

Évaluation publiée le 01 mars 2023

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Extrait d'avis au ministre sur Keytruda 322 KiO

Le cancer du rein est une maladie relativement fréquente et grave, qui touche près de 2 fois plus d’hommes que de femmes. L’adénocarcinome rénal représente 80 à 90 % de l’ensemble des cancers du rein chez l’adulte. Le traitement de l’adénocarcinome rénal au stade précoce a pour objectif de guérir et repose sur la chirurgie. Après la chirurgie, les patients sont suivis activement par leur médecin, qui vérifie périodiquement que le cancer n’est pas réapparu. En l’absence de rechute, ils ne reçoivent pas de médicaments pour leur cancer. Toutefois, malgré la chirurgie, le risque de rechute et de décès est élevé.

Le pembrolizumab (KeytrudaMC) est une immunothérapie qui active le système immunitaire pour que celui-ci s’attaque à la maladie. Il est donné après la chirurgie et vise à prévenir ou à repousser la réapparition de la maladie et à prolonger la vie. Il s’administre par injection intraveineuse toutes les 3 semaines, jusqu’à un maximum de 17 doses.

L’évaluation de l’efficacité et des effets indésirables repose sur une étude de bonne qualité, mais dont certains éléments rendent les conclusions incertaines. Les résultats démontrent que le pembrolizumab diminue le risque combiné de récidive ou de décès par rapport au placebo, mais ce bénéfice demeure difficilement quantifiable et pourrait être modeste. De plus, jusqu’à maintenant, les données soumises ne permettent pas de dire si le pembrolizumab peut prolonger la vie des patients. Également, une toxicité parfois irréversible, touchant certaines glandes comme la thyroïde, le pancréas ou les surrénales, a été notée chez bon nombre d’entre eux. Devant ces éléments, l’INESSS n’est donc pas en mesure de déterminer si le pembrolizumab comblerait un besoin de santé. Par conséquent, il est d’avis qu’il ne satisfait pas au critère de la valeur thérapeutique.

Ainsi, puisque la valeur thérapeutique de KeytrudaMC n’est pas reconnue, les 4 autres aspects prévus par la loi n’ont pas été évalués. Ceux-ci sont la justesse du prix, le rapport entre le coût et l’efficacité du traitement, les conséquences sur la santé de la population et sur les autres composantes du système de santé, de l’ajout d’une indication pour ce médicament sur la liste, ainsi que l’opportunité de l’ajout d’une indication au regard de l’objet du régime général.

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