Extrait d'avis au ministre

Keytruda (cancer poumon épidermoïde)

Dénomination commune / Sujet : pembrolizumab
Nom du fabricant : Merck
Forme : Pd. Perf. I.V.
Teneur : 50 mg, 25 mg/ml (4 ml)

Indication : En association avec le carboplatine et le paclitaxel ou le nab-paclitaxel, pour le traitement du cancer du poumon non à petites cellules épidermoïde métastatique

Recommandation de l'INESSS
Inscription - Avec conditions

Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue à la Liste Établissements- Médicament d'exception (2020-04-29)
Surseoir à la décision (2019-10-12)

Évaluation publiée le 11 septembre 2019

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Extrait de l'avis au ministre sur Keytruda epidermoide 385 KiO

Le pembrolizumab (KeytrudaMC), une immunothérapie, est utilisé en association avec une chimiothérapie pour traiter le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) métastatique. Il s’agit d’un type de cancer fréquent, grave et qui progresse rapidement. Sans traitement, les patients atteints de cette maladie vivent rarement plus de cinq ans. Malheureusement, à ce stade de la maladie, il n'existe aucun traitement pour guérir ce type de cancer. Actuellement, les patients reçoivent une chimiothérapie intraveineuse ou le pembrolizumab seul. Le pembrolizumab associé à la chimiothérapie, comme les autres traitements offerts, vise à ralentir la progression de la maladie et à améliorer le confort des patients.

L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité du pembrolizumab avec une chimiothérapie intraveineuse repose sur une étude de bonne qualité. Chez les personnes atteintes d’un CPNPC métastatique, les résultats montrent que cette association ralentit la progression de la maladie d’environ deux mois par rapport à une chimiothérapie intraveineuse. De plus, elle semble retarder le décès de près de cinq mois. Enfin, elle est bien tolérée et ne nuirait pas à la qualité de vie des patients. Le pembrolizumab donné avec une chimiothérapie intraveineuse représenterait une option additionnelle de traitement et viendrait combler un besoin de santé à ce stade de la maladie.

Le coût du traitement au pembrolizumab utilisé en association avec une chimiothérapie est très élevé. De plus, le rapport entre son coût et son efficacité (les effets sur la durée de vie et la qualité de vie) est élevé lorsqu’il est comparé à une chimiothérapie intraveineuse. Par ailleurs, l’INESSS estime que, durant les trois prochaines années, cette association entraînerait des dépenses additionnelles d’environ 38 millions de dollars pour les établissements de santé. L’impact budgétaire important s’explique notamment par le nombre élevé de personnes atteintes d’un CPNPC au Québec et qui sont admissibles à ce traitement coûteux.

L’INESSS est conscient de l’importance, pour les patients et leurs proches, de retarder la progression de la maladie et le décès sans compromettre leur qualité de vie, et ce, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre de rembourser le pembrolizumab à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant réduise son prix.

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