Extrait d'avis au ministre

Lynparza (cancer ovaire)

Dénomination commune / Sujet : olaparib
Nom du fabricant : AZC
Forme : Co.
Teneur : 100 mg, 150 mg

Indication : Traitement d’entretien du cancer épithélial de l’ovaire, du cancer des trompes de Fallope ou du cancer péritonéal primaire, porteur d’une mutation BRCA, nouvellement diagnostiqué

Recommandation de l'INESSS
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Décision du Ministre
Ajouter une indication reconnue aux listes des médicaments - Médicament d'exception (2020-12-16)
Surseoir à la décision (2019-11-14)

Évaluation publiée le 06 novembre 2019

Téléchargez l'Avis au ministre sur Lynparza (cancer ovaire)

Extrait de l'Avis au ministre sur Lynparza 346 KiO

L’olaparib (LynparzaMC) est un médicament utilisé pour traiter le cancer de l’ovaire, le cancer des trompes de Fallope et le cancer péritonéal primaire. Ces cancers sont souvent détectés à un stade avancé et ils sont généralement agressifs, ce qui diminue de beaucoup l’espérance de vie des patientes qui en sont atteintes. L’olaparib est administré comme traitement d’entretien aux femmes dont le cancer a bien répondu à une chimiothérapie de première intention. Une mutation Breast Cancer (BRCA) doit être présente. L’olaparib vise à retarder la réapparition de la maladie et l’administration d’une nouvelle chimiothérapie. Actuellement, ces femmes ne reçoivent aucun traitement médicamenteux suivant leur chimiothérapie et elles sont suivies par leur médecin afin de surveiller l’évolution de la maladie.
L’évaluation de l’efficacité et de l’innocuité de l’olaparib repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats montrent que l’olaparib réduit de 70 % le risque de progression de la maladie ou de décès et il retarde d’un peu plus de trois ans l’administration d’une nouvelle chimiothérapie, comparativement à un placebo. Cependant, aucune différence de survie entre le placebo et l’olaparib n’a été observée. L’utilisation de l’olaparib est associée à des effets secondaires importants, mais il ne semble pas affecter la qualité de vie des patientes.

Le coût de traitement à l’olaparib est très élevé. Le rapport entre son coût et son efficacité (les effets réels sur la durée de vie et la qualité de vie) est élevé lorsqu’il est comparé à la surveillance active. Par ailleurs, l’INESSS estime que le remboursement de l’olaparib entraînerait des dépenses d’environ 9,4 millions de dollars pour le système de santé sur trois ans.

L’INESSS est conscient de l’importance pour les patientes et leurs proches de retarder la réapparition de la maladie et de conserver une bonne qualité de vie, le plus longtemps possible. Dans un contexte de ressources limitées, il doit formuler des recommandations pour que ces ressources soient investies de façon responsable dans l’ensemble du système de santé. C’est pourquoi l’INESSS recommande à la ministre de rembourser l’olaparib à la condition que son utilisation soit encadrée et que le fabricant contribue à réduire le fardeau économique pour le système de santé.

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