Extrait d'avis au ministre

Mvasi (glioblastome)

Dénomination commune / Sujet : bévacizumab
Nom du fabricant : Amgen
Forme : Sol. Perf. I.V.
Teneur : 25 mg/ml (4 ml et 16 ml)

Indication : Traitement des patients atteints d'un glioblastome

Recommandation de l'INESSS
Refus d’inscription

Décision du Ministre
Ne pas inscrire à la liste des médicaments- Établissements (2022-12-14)

Évaluation publiée le 30 novembre 2022

Téléchargez l'Avis au ministre sur Mvasi (glioblastome)

Extrait de l'avis au ministre sur Mvasi 296 KiO

Le glioblastome est le type de cancer du cerveau le plus courant et le plus agressif. Les patients atteints de ce cancer présentent une courte survie; rares sont ceux qui vivent plus de 5 ans. Actuellement, l’extraction de la tumeur par chirurgie suivie par une chimioradiothérapie comprenant le témozolomide constitue le standard de soins pour le traitement de 1re intention du glioblastome. Lorsque la maladie progresse ou réapparaît, il n’existe aucune norme de soins. La majorité des patients se voient généralement offrir, bien que qu’elles soient peu efficaces, une chimiothérapie comme la lomustine (CeeNUMC) en monothérapie, un régime combinant la lomustine avec la vincristine et la procarbazine, ou le retraitement par le témozolomide.

MvasiMC est un médicament biosimilaire du bevacizumab, dont le produit de référence est AvastinMC. Le bevacizumab est un anticorps monoclonal utilisé en ajout à la lomustine pour le traitement du glioblastome ayant progressé ou réapparu après une chimioradiothérapie standard de 1re intention. Comme les autres traitements offerts, le bevacizumab associé à la lomustine vise à prolonger la vie et à préserver la qualité de vie des patients. Aucun de ces traitements ne guérit ce type de cancer.

L’évaluation de l’efficacité et des effets secondaires du bevacizumab, en ajout à la lomustine, repose sur une étude de bonne qualité. Les résultats démontrent que cette association ne permet pas de retarder le décès par rapport à la lomustine seule ni d’améliorer la qualité de vie et les fonctions neurocognitives. Bien que cette association semble prolonger légèrement le délai avant la progression de la maladie, ce résultat est difficile à interpréter. Par ailleurs, l’ajout du bevacizumab à la lomustine semble associé à une toxicité assez importante. Le bevacizumab, en association avec la lomustine, ne comble pas le besoin de santé des patients.

Ainsi, puisque la valeur thérapeutique de MvasiMCn’est pas reconnue, les 4 autres aspects prévus par la loi n’ont pas été évalués. Ceux-ci sont la justesse du prix, le rapport entre le coût et l’efficacité du traitement, les conséquences, sur la santé de la population et sur les autres composantes du système de santé, de l’inscription de ce médicament sur la liste, ainsi que l’opportunité de l’inscrire au regard de l’objet du régime général.

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